C’est une période de l’année où il fait bon être un enfant. Nous avons maintenant passé la rentrée scolaire et, à l’approche de l’Halloween, les enfants sont très excités.
En cette période de l’année, je pense beaucoup à ce que signifie être un enfant à Rideau-Vanier. Les enfants des Services à l’enfance Andrew Fleck sur la rue George sont à deux pas de l’avenue King Edward, où les camions circulent continuellement. Les travailleurs y ratissent le terrain chaque matin pour en enlever les seringues et autres accessoires liés à la drogue. Mon propre fils compte les aiguilles sur le chemin de l’école De La Salle et m’en communique le nombre chaque jour. Les jeunes qui habitent à Vanier et qui fréquentent l’école secondaire Immaculata mettent une heure pour se rendre à l’école en transport en commun, avec deux ou trois correspondances. L’aréna Bernard-Grandmaître fait office de refuge depuis le début de l’année, si bien que les enfants de ce secteur ne peuvent plus bénéficier de programmes de sports.
Notre ville serait-elle différente si les enfants étaient pris en compte dans les décisions municipales?
Cet été, j’ai visité quelques villes désignées « amies des enfants » lors d’un voyage en Europe (j’accompagnais mon fils dans le cadre d’un échange, et je me suis retrouvée avec beaucoup de temps libre lorsqu’il m’a abandonnée pour aller voir ses nouveaux amis).
« Villes amies des enfants » est une initiative de l’UNICEF qui s’appuie sur la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies. Son objectif est d’aider les municipalités à promouvoir les droits des enfants au niveau municipal. Les principes généraux comprennent la non-discrimination, l’intérêt véritable de l’enfant, le droit inhérent à la vie, la survie, le développement et le respect des opinions de l’enfant.
D’autres philosophies sous-jacentes à ce programme sont directement liées au fonctionnement d’une ville : transparence, responsabilité, équité et inclusion… Autrement dit, un gouvernement corrompu n’est pas favorable aux enfants.
Pour être désignée « amie des enfants », une ville doit présenter un plan solide et se soumettre à une évaluation rigoureuse. Elle doit renouveler sa certification tous les trois ans. Bien entendu, la désignation n’est pas la panacée… Des politiques favorables aux enfants peuvent être mises en œuvre et d’énormes progrès peuvent être réalisés sans la désignation.
Au Canada, le Québec mène la charge avec 85 municipalités qui ont obtenu la désignation « Amie des enfants », dont Québec et Montréal. En collaboration avec le conseiller Rawlson King, j’essaie activement d’obtenir l’adhésion de la Ville d’Ottawa à cette initiative.
Lors de la réunion du Conseil du 13 septembre, l’une de mes motions a été adoptée, exigeant du personnel municipal qu’il prenne en compte les répercussions sur les enfants et les jeunes lors de l’élaboration des rapports de la Ville.
Cette motion est très simple. Actuellement, chaque fois que la Ville établit des rapports, une liste de répercussions doit être prise en compte. Ces répercussions sont les suivantes :
- Répercussions financières
- Répercussions juridiques
- Répercussions sur l’accessibilité
- Répercussions sur la gestion des actifs
- Répercussions climatiques
- Répercussions en matière de délégation de pouvoirs
- Répercussions économiques
- Répercussions sur l’environnement
- Répercussions sur les Autochtones, le genre et l’équité
- Répercussions sur la gestion des risques
- Répercussions sur les zones rurales
- Répercussions technologiques
Ma motion ajoute « Répercussions sur les enfants et les jeunes » à la liste.
Je travaille également à la généralisation des « couloirs scolaires » à Ottawa. Un couloir scolaire désigne simplement la fermeture d’une rue à proximité d’une école aux heures d’arrivée et de départ des élèves. Cette mesure fait de l’arrivée à l’école un moment plus agréable et plus sécuritaire pour les élèves, et permet de réduire les embouteillages près de l’école aux heures de pointe. J’ai participé à la mise en place de cette initiative à l’école Trille des Bois pendant la dernière semaine d’école, et ce fut une belle réussite! J’ai l’intention de réaliser de nouveaux essais.
Ce sont là deux étapes, petites mais significatives, qui visent à faire d’Ottawa une ville plus favorable aux enfants. Je vais poursuivre mon travail afin de trouver d’autres idées de ce type.
Qu’en pensez-vous? Comment Ottawa pourrait-elle être plus accueillante pour les enfants? Écrivez-moi un courriel si vous avez des idées!



